La lunette astronomique.




Elle joua un rôle fondamental dans la connaissance du monde qui nous environne. Tout d'abord instrument de spectacle montré comme objet extraordinaire dans des foires ou des cabinets de curiosité, Della Porta serait le premier à être cité pour l'avoir exhibée à un public nombreux. C'est en fait Gallilée qui aurait transformé, amélioré l'objet pour en faire une lunette utilisable pour des observations. Il le revendique dans son livre "Sidereus Noncius" dont une traduction existe à la médiathèque d'Orléans.
Ce qui est passionnant, c'est qu'en plus ce livre n'a été traduit par cet auteur que pour lutter contre les pratiques médicales de l'époque qui reposaient beaucoup sur l'astrologie dérivée de l'astronomie. Et dans ce livre, il raconte aussi que Descartes croyait que l'invention de la lunette devait être attribuée à un certain Metius. Celui-ci se fit ravir la découverte par Lippershey qui fut le premier à la faire breveter. Le mystère demeurera longtemps mais il semble qu'enfin on remette cette paternité de la lunette astronomique en cause. Voir pour cela le texte simple de Wikipédia où l'on voit la puissance d'une encyclopédie vivante sur toutes ces encyclopédies papier qui ont du mal à être réactualisées :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lunette_astronomique
La lunette fut ensuite améliorée par l'adjonction d'un croisillon de fils de soie au foyer de la lunette suite à la découverte fortuite de cette possibilité par un savant qui vit d'abord, en guise de repère, les fils d'une toile qu'une araignée avait tissée là par hasard. Les miracles de la science tiennent souvent à peu de chose !
Picard et Auzou parachèveront le travail de conception des lunettes astronomiques par l'adjonction d'un règlage par vis du système de visée. La mire graduée prendra la relève et permettra des mesures d'une grande précision.
Il faut se rappeler que pendant des siècles, la visée ne pouvait se faire qu'au travers de pinulles, comme sur un canon de fusil, on alignait la cible avec deux fentes ou pointes de visée. On peut en apercevoir sur cet anneau astronomique très utilisé au XVIe siècle pour les mesures de longueurs inaccessibles mais aussi pour donner l'heure du jour en toute latitude.
Un site remarquablement bien fait sur la mesure du temps et lesinstruments utilisés, les cadrans solaires; les anneaux astronomiques :

On peut voir de belles illustrations de son utilisation dans le livre de Frisius(Gemma Frison), la cosmographie de Pierre Apian, que vous pouvez consulter sur le site anglais qui commente toutes les pages.
http://www.mhs.ox.ac.uk/students/98to99/index.html
Il se trouve aussi à la médiathèque d'Orléans.

On peut essayer d'imaginer la méthode qui n'est pas très explicite sur cette image pour mesurer les longueurs inaccessibles.
Lien vers un ste français sur les instruments anciens :
http://dutarte.club.fr/Siteinstruments/index.htm